De l’or vert en provenance des Indes néerlandaises
Vers la fin du XIXe siècle, la Suisse chercha un moyen de tirer parti de l’inestimable diversité de la botanique tropicale malgré son enclavement géographique. Elle y parvint à Buitenzorg, sur l’île de Java.
Colonialisme — Une Suisse impliquée
Dès le XVIe siècle, citoyens et entreprises de la Confédération entretenaient des liens étroits avec le système colonial. Quelques firmes suisses ainsi que des particuliers prirent part à la traite transatlantique des esclaves et firent fortune grâce au commerce de produits coloniaux ainsi qu’au travers de l’exploitation d’esclaves. Des Suisses partirent comme missionnaires à travers le globe. D’autres, mus par la pauvreté ou la soif d’aventure, s’engagèrent comme mercenaires dans les armées européennes qui furent à l’origine des conquêtes coloniales et luttèrent pour écraser la résistance des peuples indigènes. Même des spécialistes suisses mirent leur savoir au service des puissances coloniales. Les universités de Zurich et Genève commencèrent en outre à enseigner la pensée raciste qui se diffusa à l’échelle internationale et servit la légitimation du système colonial.
Se basant sur les tout derniers résultats de recherche avec à l’appui des exemples concrets, tout comme des objets, des œuvres d’art, des photographies et des documents, l’exposition du Musée national Zurich offre pour la première fois une vue d'ensemble de l’histoire des liens coloniaux de la Suisse. En lien direct avec l’actualité, elle s’interroge par ailleurs sur la signification de l’héritage colonial pour la Suisse d’aujourd’hui.