
La Suisse et la démocratie directe
De toutes les démocraties, la Suisse est celle qui possède les éléments de démocratie directe les plus étendus. Ils prennent racine dans le système éducatif relativement bien développé et dans les mouvements populaires paysans du XIXe siècle.
Trois fondements: le principe coopératif, le droit naturel et le système éducatif
Le «droit naturel» signifie que les individus peuvent réfléchir aux normes intemporelles de vivre-ensemble, au comportement moral (valeurs) et à l’organisation de l’ordre politique et juridique. Il a été mis en pratique en Suisse, entre autres avec le principe coopératif et ses trois piliers: l’entraide, l’autodétermination et la responsabilité individuelle. Ce principe a une force de cohésion, sans laquelle une nation suisse issue d’une volonté politique commune et basée sur la liberté et l’égalité n’aurait pu voir le jour. En témoignent de nombreuses formes d’institutions démocratiques prémodernes telles que les Landsgemeinden, présentes dans divers cantons sous différentes formes, les Ligues rhétiques dans le canton des Grisons ou encore la République des Sept Dizains dans le canton du Valais. De telles formes existent en Suisse depuis le bas Moyen Âge, contrairement au reste de l’Europe, majoritairement féodal et absolutiste.
Bâle-Campagne et les «Bewegungsleute»
Lucerne et ses «démocrates ruraux»
Divers courants politiques étaient nécessaires pour obtenir des droits de démocratie directe
Consolider sérieusement le modèle politique
Cela présuppose de bonnes connaissances civiques et un large savoir de l’histoire suisse, qui doivent être enseignés durant la scolarité obligatoire, ainsi qu’au niveau secondaire II en lien avec le contexte actuel. La participation active à la démocratie directe ne se résume toutefois pas à l’apprentissage de certaines compétences; elle nécessite que tous les individus aient la volonté de participer et qu’ils prennent part activement à l’organisation de la société, sans perdre de vue l’intérêt général.


