Les vitrines du XVIe siècle

En politique, il est important de marquer sa présence auprès des citoyens. Dans l’ancienne Confédération, il n’en était pas autrement.

Andrej Abplanalp

Andrej Abplanalp

Historien et chef de la communication du Musée national suisse.

Armoiries, 1507, verre peint en camaïeu de gris. Le peintre-verrier est inconnu. Photo: Musée national suisse

À partir du XVIe siècle, le nombre de vitraux armoriés décorant les fenêtres des maisons et des églises augmenta considérablement. Les gens reconstruisaient désormais leurs demeures en pierre, entreprise coûteuse nécessitant un soutien financier – que ce soit de la part de concitoyens ayant pignon sur rue, de voisins ou de corporations. En guise de remerciement, leurs armoiries figuraient alors dans les fenêtres, symbolisant ainsi la générosité des donateurs.

Le financement collectif de nouvelles maisons et cet art décoratif consistant à intégrer des armoiries dans les fenêtres se répandirent rapidement. C’était un sentiment particulier d’avoir dans sa fenêtre non pas un quelconque concitoyen, mais une autorité politique ou ecclésiastique. Les 13 cantons furent bientôt submergés de demandes et se limitèrent par conséquent aux bâtiments publics. Ce fut plus tard aussi le cas du canton de Zoug, qui fit don de ces vitraux armoriés à l’hôtel de ville de Lachen (SZ).

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