«Conserver des objets de valeur pour l’avenir»
Auteur de romans policiers parmi les plus lus au monde, l’Américaine Donna Leon nous parle d’humour, de héros et de la mission des musées.
L’auteure à succès américaine Donna Leon, dont la plupart des livres se déroulent à Venise, vit au Val Müstair. Ses romans policiers, qui mettent en scène le commissaire Brunetti, sont traduits dans 34 langues. La dernière affaire de Brunetti traduite en français, Les Disparus de la lagune, est parue en septembre 2018 aux éditions Calmann-Lévy.
Comment les gens que vous ne connaissez pas vous imaginent-ils ?
Donna Leon : Les gens sont souvent surpris de découvrir que j’ai le sens de l’humour.
Comment vous décririez-vous ?
Comme quelqu’un qui a le sens de l’humour. Qui est votre héros ou héroïne de roman préféré(e) ? Lily Bart, l’héroïne du roman Chez les heureux du monde d’Edith Wharton.
Et dans la vie réelle ?
Ruth Bader Ginsburg, l’une des neuf juges de la Cour suprême américaine. Elle est la juge la plus respectée de la Cour suprême et probablement la plus libérale et intelligente.
Qui est votre artiste préféré ?
Van Dyck, mais seulement pour une de ses oeuvres: le portrait d’Elena Grimaldi, exposé à la National Gallery à Washington D.C.
Qu’associez-vous spontanément au terme « musée » ?
Pour moi c’est un lieu qui assume la responsabilité de conserver des objets de valeur pour les générations à venir.
Quel est le dernier musée que vous avez visité ? Qu’est-ce qui vous a plu ?
Le Musée archéologique national d’Athènes. J’ai adoré la quantité impressionnante de beaux objets, et pas uniquement les peintures et les sculptures.
Pour vous, que doit montrer un musée ?
« Des choses merveilleuses », comme a dit un jour Howard Carter.
Existe-t-il un musée qui expose l’une de vos oeuvres ou vous-même ?
Heureusement, non !
Quel est le moment le plus impressionnant que vous ayez vécu dans un musée ?
Voir la Victoire de Samothrace au Louvre à Paris, il y a une cinquantaine d’années.
Quel musée devrait rappeler aux visiteurs votre existence dans cent ans, et pourquoi ?
J’aimerais bien être immortalisée au musée des remarques intelligentes. Malheureusement il n’en existe pas.