En 1940, en pleine crise, le général Guisan appelle à la résistance sur le champ de bataille. Au même moment, des internés français veulent entonner la Marseillaise. Une fois de plus, c’est aux femmes de leur porter assistance: «Allons les femmes de la patrie.»
D’abord, il y eut les bergers. Puis vinrent les Rois, peints par des mages, car qui pourrait ici se passer de magie? Deux tableaux, un même thème. Deux styles, un même résultat: une beauté à couper le souffle.
De la très populaire reine de Bourgogne, on ne sait rien ou presque. L’état des sources désespère les historiens, mais constitue un terreau fertile pour les légendes. Là comme ailleurs, plus on s’éloigne des faits, plus c’est «connu». Un phénomène des plus fascinants.
Du point de vue de l’Histoire mondiale, la séquence «Âge des catastrophes», «Âge d’or», «Tremblement de terre» structure le XXe siècle. Cependant, la perspective étatico-nationale doit également être prise en compte. Gros plan: la Suisse.
Au XIXe siècle, l’Ancien Régime et son État féodal laissent place à un État constitutionnel basé sur la démocratie et les libertés individuelles. D’agricole, le pays devient industriel. Ce qui se joue alors n’est rien de moins que «la transformation du monde».
Si notre passé ne nous dit pas où nous allons, il nous dit au moins d’où nous venons, et pourquoi nous sommes ce que nous sommes. Enfin, à peu près. Il vaut la peine de nous y intéresser, et pas seulement le jour de la Fête nationale.
Il est plus difficile de répondre à cette question qu’il n’y paraît. Deux images en sont la preuve: un masque mortuaire exceptionnel, étonnamment fragile, et une gravure sur bois, intitulée «Metz Unmusz», dont la lecture requiert quelques efforts d’interprétation.
L’histoire est ce que nous faisons du passé. Si les noms et les dates sont – en règle générale –vrais, tout le reste est affaire de perspective, celle-ci pouvant être faussée ou imposée. C’est notamment le cas en 1483, à Berne.