L’horloger du shah
Le 16 octobre 1637, l’heure de l’horloger zurichois Rudolf Stadler avait sonné. À 32 ans, le premier horloger de la cour du shah de Perse mourut exécuté par l’épée à Ispahan. Son histoire ressemble à un conte des Mille et Une Nuits.
Les origines de Rudolf Stadler
Et la tête de Stadler tomba
Jean-Baptiste Tavernier et le canton de Vaud
Jean-Baptiste Tavernier avait un faible évident pour le canton de Vaud. Dans les notes de son voyage de Constantinople à Ispahan, au cours duquel Stadler l’accompagnait, il comparait déjà la région d’Erevan avec le canton de Vaud: «Je ne puis mieux comparer cet endroit de montagnes, soit pour ses valons et ses rivières, soit pour la qualité du terroir, qu’à cette belle portion de la Suisse que l’on appelle Le Pays de Vaux; et même par une ancienne tradition on tient que les Peuples qui habitoient entre les Alpes et le Mont Jura, et dont une des Légions d’Alexandre estoit composée, après qu’ils l’eurent servi dans ses conquêtes, s’arrêtèrent en cet endroit de l’Arménie, qu’ils trouvèrent si ressemblant à leur païs qu’ils voulurent y établir leur demeure» (extrait de l’ouvrage «Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier ... en Turquie, en Perse et aux Indes pendant l’espace de quarante ans», imprimé en 1681 par Johann Hermann Widerhold à Genève). En 1670, Tavernier acquit finalement la seigneurie d’Aubonne, dont il fit rénover et transformer le château. C’est à cette occasion que la tour du château, rectangulaire à l’origine, reçut son aspect caractéristique, rappelant un minaret oriental avec une coupole de style russe. Surplombant la commune d’Aubonne et la rivière du même nom, elle constitue de nos jours l’un des points de repère de la région.