De la très populaire reine de Bourgogne, on ne sait rien ou presque. L’état des sources désespère les historiens, mais constitue un terreau fertile pour les légendes. Là comme ailleurs, plus on s’éloigne des faits, plus c’est «connu». Un phénomène des plus fascinants.
Il est plus difficile de répondre à cette question qu’il n’y paraît. Deux images en sont la preuve: un masque mortuaire exceptionnel, étonnamment fragile, et une gravure sur bois, intitulée «Metz Unmusz», dont la lecture requiert quelques efforts d’interprétation.
L’histoire est ce que nous faisons du passé. Si les noms et les dates sont – en règle générale –vrais, tout le reste est affaire de perspective, celle-ci pouvant être faussée ou imposée. C’est notamment le cas en 1483, à Berne.
Peut-on considérer la Confédération des VIII cantons comme le nombril du monde? La réponse est oui. Mais il faut avoir de bonnes raisons de le faire. Albrecht von Bonstetten, doyen de l’abbaye d’Einsiedeln en 1479, en avait.
Le combat contre la « bataille pour la liberté livrée par les Confédérés à Morgarten » a-t-il une chance d’être gagné un jour? Une segmentation historique pourrait s’avérer utile: d’une part, la bataille, qui remonte à 1315, d’autre part, la liberté, qui est une cause du XIXe siècle.
Peut-on remonter le temps? Pas évident. C’est pourtant ce que l’on a essayé de faire en 1935 au Chemin creux, près de Küssnacht. Avec succès? On n’a en tout cas pas lésiné sur les coups de pelle et de pioche. Bilan de l’opération: «On peut faire l’histoire, Madame Grégoire.»
Définition de mots croisés: héros de la bataille de Sempach, en sept lettres. Trop facile! Winkelried! Qui d’autre? Mais cela fait dix caractères et non pas sept. Alors peut-être son prénom, Arnold? Pas non plus: cela fait six lettres. Malédiction, comme est-ce possible?
Quel peut être le problème si 83,8% des votants acceptent une initiative populaire? C’est ce qui est arrivé le 26 septembre 1993, lorsque le peuple suisse a accepté à une majorité record que le 1er août soit déclaré jour férié. Jamais encore, le verdict des citoyens n’avait été aussi net.